À vos marques, prêts, (ré)formez !
L’année 2020 marquera bel et bien une rupture dans la manière d’appréhender la formation professionnelle. L’application mobile CPF va en effet permettre la mise en relation directe des apprenants avec les instituts, écoles ou universités délivrant le contenu souhaité.
Une petite révolution dans le monde de la formation professionnelle jusqu’alors plutôt dichotomique : les universités et écoles d’un côté, les cabinets et instituts de formation de l’autre.
Ce changement de paradigme implique désormais de pouvoir adresser simultanément deux typologies de bénéficiaires : l’apprenant et l’entreprise. Les programmes proposés devront témoigner d’une contribution aussi bien à l’intérêt individuel (Quelles compétences nouvelles ai-je besoin d’acquérir ?) qu’à l’intérêt collectif (En quoi ces compétences vont-elles contribuer à la performance de l’entreprise ?).
À ces deux questions, les compétences techniques trouvent des réponses évidentes et immédiates. Le sujet devient plus délicat concernant les compétences émotionnelles et relationnelles.
Depuis deux ans, guidés par nos observations sur le terrain et les neurosciences, nous avons déjà opéré ce changement chez Stimulus en optant pour une approche plus pragmatique des sujets de l’humain au travail. Face à des organisations de mieux en mieux formées et informées, nous sommes passés d’un devoir de pédagogie et d’information sur les grandes notions de « Stress », de « Qualité de Vie au Travail », ou de « Risques Psychosociaux » à un devoir d’outillage et de structuration des pratiques.
Ainsi, les sujets généraux « Prévenir les risques psychosociaux » s’effacent peu à peu de nos catalogues au profit de véritables problèmes à résoudre : « Savoir communiquer en période d’incertitude », « Apaiser un collaborateur énervé ou inquiet », ou encore « Réagir face à un comportement inapproprié ».
Notre objectif est double : proposer des outils, enseigner des réflexes qui répondent à des problèmes individuels et prévenir ainsi l’apparition de points durs au sein des organisations.
De leurs côtés, les responsables formation et les élus vont devoir également s’adapter à cette nouvelle donne. Ils auront, plus que jamais, un rôle à jouer dans la négociation des accords d’entreprise en matière de formation. Leur enjeu ? Garantir une homogénéité dans la maîtrise des compétences émotionnelles et relationnelles, et ce, à tous les niveaux de l’organisation. Pour les aider, ils auront à leur disposition les fameux « abondements ».
Aurélie Judlin, Directrice des Opérations