Le Bien-vivre ensemble au travail est possible entre des générations de classes d’âge différentes
Avec la famille, le monde du travail est l’un des rares espaces de sociabilisation où l’on peut être amené à fréquenter au quotidien des personnes d’une autre génération que soi. Or, avec le recul de l’âge de la retraite et le fait que désormais jusqu’à quatre générations sont amenées à travailler ensemble, l’intergénérationnel est un sujet qui préoccupe de plus en plus les entreprises. Pourtant, à lire les médias, les différentes générations auraient, en raison de leur âge, un rapport au travail différent pouvant être source d’incompréhensions voire de tensions. Pour autant, est-il vrai que les plus jeunes sont revendicatifs et plus difficiles à manager contrairement aux plus anciens qui seraient davantage conformistes et respectueux de la hiérarchie ? Et quoiqu’il en soit, comment alors créer les leviers d’une coopération efficace entre générations, essentielle au bien-vivre et au bien-travailler ensemble ? Nous allons essayer de répondre à ces questions en s’appuyant sur l’expertise de Stimulus, cabinet spécialisé en santé psychologique au travail, et Equilibres, spécialiste de la diversité et de l’inclusion.
Des travailleurs jeunes semblables à leurs aîné(e)s
On voit régulièrement présentés dans les médias les travailleurs les plus jeunes, c’est-à-dire ceux qui auraient tout au plus 30 ans, comme étant désengagés du travail et peu fidèles à leur employeur. De surcroît, ces représentations tendent à dresser un portrait homogène d’une cohorte, avec peu de place laissée à la nuance dans les représentations. En réalité, comme le démontre une récente étude de l’APEC et du think-tank Terra Nova, les moins de 30 ans sont plus nombreux (47%) que les plus de 30 ans actifs à considérer que le travail est aussi important que d’autres aspects de leur vie telle que la vie sociale ou familiale. Par ailleurs, ils sont encore plus nombreux (89%) que leurs pairs plus âgés à exprimer le désir de travailler plus pour gagner davantage. Alors, sur quoi pourraient se baser les représentations médiatiques que l’on retrouve sur les jeunes ?
L’inclusion/l’inclusivité pour lutter contre la tentation de céder aux stéréotypes
Les origines de cette perception sont sans doute multiples. D’abord, la démonstration des différences entre générations est parfois exacerbée dans la vision des managers directement confrontés aux attitudes individuelles de collègues plus jeunes. Partant de ce contact direct, ils se forgent des représentations sur l’ensemble d’une classe d’âge. De surcroît,...